Créer son potager pour avoir le plaisir de voir pousser puis cueillir et manger ce que l’on a planté, c’est dans l’air du temps ! C’est aussi une activité anti-stress et riche de sens pour qui a le souci de son environnement et de son alimentation.
Bien qu’il soit traditionnellement l’apanage des habitations à la campagne, le potager gagne de plus en plus le cœur des citadins, qu’ils soient propriétaires d’une maison ou d’un appartement. Car si faire pousser fruits et légumes est une évidence en milieu rural, c’est tout à fait envisageable même sur une terrasse ou un petit balcon en plein centre ville.
Mais comment organiser ses plantations et utiliser au mieux l’espace imparti ? Quels contenants utiliser et quelles sont les plantes les plus faciles pour débuter ? On vous donne ici tous les conseils pour devenir un ou une pro du potager.
Ne voyez pas trop grand pour commencer

Même si vous avez un vrai jardin, le mieux c’est de procéder par étapes pour vous familiariser en douceur avec la culture et ne pas vous retrouver débordé-e par l’entretien. Je vous conseille de débuter par un carré potager de 80 à 150 cm de côté maximum qui vous permettra d’accéder facilement à vos plantations pour les soins, l’arrosage et la récolte. Si c’est possible, choisissez une exposition ensoleillée et à l’abri du vent avec un point d’eau à proximité.
Préparez le terrain ou vos contenants
Au jardin, commencez par désherber puis bêcher la parcelle choisie. Vous pourrez ensuite la délimiter à l’aide de tasseaux en bois ou d’un plessis en osier tressé que vous enfoncerez dans la terre. Si vous envisagez de cultiver des légumes racines comme les carottes ou les pommes de terre, privilégiez la culture en lignes parallèles. Pour les autres variétés, vous pouvez choisir la culture en carrés.
Vous trouverez en jardinerie des carrés en bois prêts à installer en pleine terre ou des potagers sur pieds adaptés aux balcons et terrasses. Ces carrés tout faits sont parfois subdivisés en carrés ce qui permet de juxtaposer aisément plusieurs types de plantes.

Si l’espace est vraiment limité, de simples bacs ou jardinières feront l’affaire à condition qu’ils aient au moins 20 cm de profondeur (voire 40 cm pour faire pousser tomates et concombres) et qu’ils soient percés de trous de drainage. C’est ce qui, en permettant au système racinaire de bien se développer, vous garantira des plantes en parfaite santé.
Il existe également les smartpots ou contenants en géotextile qui assurent l’aération des racines et un développement optimal des plantes. Vous pouvez également utiliser des caisses en bois de récupération ou même des palettes qui adossées au mur serviront de palissage pour certaines plantes grimpantes comme les haricots ou les framboisiers.
Travaillez la terre

Pour un potager traditionnel en pleine terre, retournez le sol en profondeur en incorporant du terreau de bonne qualité ainsi que de l’engrais ou du compost qui favoriseront l’enracinement.
S’il s’agit d’un carré potager équipé d’un fond en bois ou de bacs en plastique pré-percés, pensez à placer des billes d’argile qui faciliteront le drainage puis choisissez un bon terreau horticole, de préférence biologique, auquel vous ajouterez du compost ou un engrais organique.
Privilégiez les fruits et légumes faciles
Pas besoin de chercher les complications pour vous régaler ! Certaines plantes sont pratiquement inratables comme les tomates, les radis, les haricots, les salades, les courgettes, les fraises et les framboises. Sans parler des tomates cerises et des herbes aromatiques telles que le basilic, le persil, la menthe, l’estragon ou le romarin.
Attention toutefois à ne pas planter trop serré ou trop de plants d’une même espèce : vous risquez de voir vos plantations végéter dans le premier cas ou de récolter plus que vous ne pouvez consommer dans le second.

Si vous êtes vraiment passionné-e, lancez-vous dans les semis qui vous donneront le plaisir de suivre vos cultures dès la naissance. Si vous êtes plus dilettante, choisissez plutôt des plants en godets à repiquer.
Renseignez-vous bien, au moment de l’achat, sur l’exposition recommandée pour telle ou telle variété. Evitez par exemple la culture des salades en plein soleil et la plantation des tomates à l’ombre. Demandez aussi quelles sont les variétés locales car elles auront plus de chances de s’adapter à votre environnement.
Vous pouvez également essayer d’associer certaines plantes compagnes qui se protégeront mutuellement des attaques de nuisibles ou des maladies : les tomates avec le basilic, les fraises avec le thym par exemple. Ou planter certaines fleurs comme les œillets d’Inde ou les soucis qui éloignent les parasites.
Soignez l’entretien

La création d’un vrai potager à l’ancienne exige du temps, de la patience et de l’assiduité. La culture en pots est plus ludique et un peu moins chronophage mais évidemment le rendement n’est pas le même.
Voici cependant quelques astuces à ne pas négliger quelle que soit votre mode de culture et la surface cultivée :
. Arrosez tous les deux jours les 10 premiers jours puis espacer les apports en eau pour obliger les plants à développer un système racinaire fort. Veillez cependant à ce que le terreau soit toujours humide en profondeur.
. Arrosez tôt le matin ou dans la soirée pour limiter l’évaporation.
. En cas de fortes chaleurs, pensez au paillage qui permet d’espacer les arrosages.
. Grattez la terre une fois par semaine pour l’ameublir et l’aérer.
. Ajoutez de l’engrais et/ou du compost tous les 15 jours s’il s’agit d’une culture en pots.
. Alternez l’emplacement des plantes d’une année à l’autre.
. Et surtout observez quotidiennement vos plantes de façon à pouvoir réagir vite au moindre problème qu’il s’agisse d’un manque d’eau ou d’une attaque de pucerons.
Et maintenant à vos bêches, vos binettes et votre arrosoir, les délices du potager n’attendent plus que vous !
